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Et la gagnante est…
Le vendredi 31 mai 2024 avait lieu la finale du concours de l’éloquence, dans la salle du conseil à la mairie de Pierrelatte, avec pour sujet « où bat le cœur
du monde ? ». Les huit candidats, redoublant de créativité autant dans leurs discours que dans leurs mises en scène, ont offert au public un instant
inoubliable.
Après quarante minutes de délibérations, le jury a rendu son avis. Éléonore, une élève de seconde générale, a été sacrée championne de l’édition 2024. Nous
avons pu lui poser quelques questions.
Le Télégraphe :
Pourquoi avoir eu envie de participer à ce concours ?
Éléonore :
Je suis de nature timide, et je me suis dit que ce serait un bon entraînement pour vaincre cette timidité de le faire. J’ai plein
d’amis qui m’ont dit « vas-y », mes parents m’ont dit que ce serait une bonne expérience, qu’il fallait au moins le tenter.
L.T. :
Au moment de votre inscription, vous attendiez-vous à gagner ?
É. :
Non. Je suis passé dans la salle soleil [lors du premier tour du concours], et directement j’étais certaine qu’ils n’allaient pas me prendre pour le second
tour. J’étais vraiment très stressée, j’avais lu mon texte plusieurs fois lors de mon passage, je parlais vite, et selon moi, je n’avais pas les critères
pour.
L.T. :
Et selon vous, qu’elles sont ces critères pour réussir ?
É. :
Selon moi, il fallait être à l’aise, un minimum, bien articuler, ne pas trop lire, tout l’inverse de ce que j’avais fait.
L.T. :
Comment avez-vous préparé ce concours ?
É. :
Par exemple, pour celui de la finale, j’ai eu beaucoup de mal à l’écrire. Chaque jour j’avais des idées, c’était parfois un peu farfelu donc j’écrivais sur
un papier que je mettais dans une boite et à la fin, un jour, je me suis mis devant mon ordinateur, j’ai sorti cette boîte et j’ai écrit toutes les idées que
j’avais eu. J’ai réussi à construire un truc. Pour la mise en scène, c’est venu comme ça : le jeu de carte je me suis dit : « bon, je vais faire une sorte
d’énumération, prendre un objet duquel je peux tirer plusieurs choses », on m’avait conseillé.
L.T. :
Avant de passer, comment vous sentiez-vous ?
É. :
J’étais stressée. Je n’étais pas bien. On était tous dans une salle, on n’était pas bien, on se rendait malade. À un moment je me suis dit « Ah non, je ne
pourrai pas monter ». J’étais au bord du malaise, je ne me sentais vraiment pas bien. Pour moi, je n’allais pas y arriver, j’allais me perdre dans mon texte,
j’avais besoin de ma feuille, je faisais que répéter, répéter, répéter (c’est la pire chose à faire). J’ai eu de la chance d’avoir un grand soutien
L.T. :
Après être passée, comment vous sentiez-vous ?
É. :
J’étais soulagée. J’étais plutôt fière de ce que j’avais fait. Alors normalement, ce n’était pas comme ça que cela devait se produire, je devais plus bouger,
plus me déplacer, donc j’étais un peu déçue, mais en même temps je me suis dit :« c’est fait, je suis contente d’être passée ». J’étais délivrée.
L.T. :
Au moment où le jury a annoncé que vous aviez gagné, qu’avez-vous ressenti ?
É. :
J’avais envie de pleurer. Je me suis dit « c’est bon, ça a marché, ce que j’ai fait ce n’était pas pour rien. J’étais vraiment très contente et étonnée à la
fois : pour moi ce n’était pas moi qui devais être première, tous les candidats avaient fait des discours super. J’avais envie de pleurer. Mais je n’ai pas
pleuré, donc c’était bien.
L.T. :
Qu’avez-vous envie de dire aux personnes qui hésitent à participer à ce concours l’année prochaine ?
É. :
C’est une bonne expérience, ça permet de faire des rencontres, de partager des moments, autant stressant qu’heureux, tout ce qui est entraînement. Moi ça m’a
permis de prendre confiance. Pour un oral, avant, jamais je ne serai passée devant autant de personnes, quand j’ai vu la salle, la « moi » de septembre n’aurait
pas pu. Là, j’ai pris mon courage, et ça m’a vraiment permis de prendre confiance en moi, et d’oser faire les choses.
L.T. :
Que prévoyez-vous de faire avec le prix que vous avez gagné ?
É. :
J’ai acheté des livres à la Fnac, je me suis achetée trois livres, j’y suis allée le lendemain de la finale.
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