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Télécharger la version .pdfUn nouvelle ère commence pour la population syrienne
Les yeux rivés sur les murs de l'hôpital Al-Nafis, les syriens regardent chaque détail des photos affichés sur les murs. Ces photos sont les corps de ceux qui ont été retrouvés dans la prison de Sednaya depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, les familles se tassent pour essayer de reconnaître un de leur proche. Un passant raconte à Ignacio Bornacin, reporter pour LCI-TF1 « Quand tu vois le monde autour de toi, tu te dis on dirait qu'il n'y a pas une personne en Syrie qui n'ait un enfant ou un frère emprisonné » Devant un autre hôpital syrien, des dizaines de noms sont écrits sur les listes de recherche, un pour chaque disparu sous le régime de Bachar al-Assad et de son père avant lui. Un syrien confie au journaliste « Mon frère était détenu à Sednaya depuis 2013, des personnes me jurent l'avoir vu vivant ». Depuis la libération des prisonniers, une dizaine passe par cet hôpital, Mouass al-Jamal est l'un des cas les plus graves, ingénieur de 43 ans, il a été arrêté il y a 4 ans pour avoir participé à une manifestation contre le régime, il raconte l'enfer de la prison de Sednaya «un geôlier qui pèse plus de 100 kilos s'est accroché à nos barreaux, il s'est jeté sur mon dos, ça l’a brisé en mille morceaux, c'est pareil pour ma poitrine. Un geôlier à droite, un autre à ma gauche, ils m'ont piétiné avec leur botte, ils nous frappaient au hasard avec des câbles» «on n'avait quasiment pas de nourriture, juste assez pour nous maintenir en vie» En raison de ses blessures, il a été transféré dans un hôpital militaire puis abandonné par les soldats du régime, ce sont ses proches qui le croyaient mort qui l'ont retrouvé avec les forces rebelles. Longtemps affilié à Al-Qaida, le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) à l’origine de la chute de Bachar El-Assad, entend désormais unir le peuple syrien et espère ne plus être considéré comme terroriste par certains pays occidentaux, parmi lesquels les États-Unis. En novembre 2024, le HTC lance une offensive sur les territoires contrôlés par le régime baasiste de Bachar al-Assad. Ils prennent rapidement Alep, avant de se diriger vers le sud et de libérer Hama, puis Homs. Le régime syrien finit par s'effondrer, après le soulèvement d'autres groupes rebelles et la prise de Damas. HTC proclame alors la fin du régime, après la fuite d'Assad. Abou Mohammed al-Joulani est vu comme l'homme fort de la rébellion victorieuse et un gouvernement de transition est formé, avec à sa tête Mohammed al-Bachir, ancien président du Gouvernement de salut syrien. Hayat Tahrir al-Cham (HTC), un groupe armé désigné comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations Unies, s'est imposé comme la force dominante en Syrie, après avoir provoqué la chute du régime de Bachar Al-Assad.
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