Remise des prix du C.N.R.D. – deux lycéens de Gustave Jaume récompensés
Mercredi 21 mai 2025 avait lieu la remise des prix départementale du Concours National de la Résistance et de la Déportation (C.N.R.D.).
Lola Cano-Herrero et Hadrien Laffont--Hebrard, élèves du lycée Gustave Jaume, ont obtenu le premier prix pour la réalisation d’un travail
collectif.
Lola Cano-Herrero, Hadrien Laffont--Hebrard, M. le Préfet de la Drôme, M. Fouque, proviseur du lycée
et M. Dufond, leur professeur d'histoire lors de la cérémonie de remise des prix (Photo : Sophie Laffont)
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (C.N.R.D.) est un concours scolaire annuel divisé en quatre catégories :
la première concerne la réalisation d’un travail écrit individuel pendant quatre heures sur le sujet par un lycéen, le deuxième est la
réalisation par au moins deux lycéens d’un projet collectif répondant au projet. Les deux dernières sont les même que les deux premières,
mais au niveau collège.
Le sujet de cette année était « Libérer et refonder la France (1943-1945). La date de début marque la constitution du Conseil National de
la Résistance (C.N.R.), instance réunissant les plus grands groupes de la Résistance dans le but de fonder la France libérée. La date de
fin marque la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création d’une France nouvelle.
« Pour nous un sujet avec le mot « reconstruction » permettait de mettre en lumière la création d’un ouvrage construit sur
le plan matériel, mais aussi sur le plan psychologique. Pour accéder à cette deuxième dimension du mot la naissance de
personnages dont on pourrait suivre les pensées était la meilleure solution. C’est dans cette perspective que nous avons
décidé d’écrire un roman épistolaire, puisque les lettres sont le témoignage à chaud, avec toutes les émotions de l’auteur,
d’événements historiques. »
Cano-Herrero Lola et Laffont--Hebrard Hadrien, lors de la remise des prix
Pour le cadre spatial, les deux élèves ont choisi de créer une ville de toute pièce pour pouvoir représenter « les particularités de
villes locales telles la libération de Privas par les maquisards quelques jours avant l’arrivée des troupes alliées ou le bombardement
par erreur du centre ville de Bourg-Saint-Andéol ou encore la construction d’un pont de fortune pour remplacer le pont Eiffel de
Montélimar après sa destruction. C’est pourquoi nous avons décidé de créer une ville de toutes pièces avec toutes ces caractéristiques :
ce sera Sainte-Sylvie-du-Rhône. ».
Malgré le fait qu’ils aient décidé de créer une fiction, Lola Cano-Herrero et Hadrien Laffont--Hebrard ont cherché à être le plus proche
possible de la réalité. Pour cela, ils ont cherché des témoins des événements qu’ils relatent. Ainsi, ils ont pu se servir du
témoignage de Joseph Lenci, vétéran de la Seconde Guerre mondiale
qu’ils avaient rencontré en avril dernier lors des commémorations nationales à Vassieux-en-Vercors. En plus de ce témoignage ils ont pu
rencontrer la fille et la petite-fille de Roger Chambon, Résistant de Saint-Montan déporté à Buchenwald. Enfin ils se sont servis du
journal au jour le jour de Paul Bastidon, travailleur forcé envoyé en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire
(S.T.O.).
Pour illustrer leur travail, Lola Cano-Herrero et Hadrien Laffont--Hebrard ont tenu a n’utiliser que des documents d’archives.
« Il nous paraissait important d’utiliser des documents d’archives pour nous rapprocher au maximum de la réalité : ces
documents permettent de montrer que les faits rapportés dans les lettres ne sont pas que les fruits de notre
imagination. »
Cano-Herrero Lola et Laffont--Hebrard Hadrien, lors de la remise des prix
Grâce à leur travail, Lola Cano-Herrero et Hadrien Laffont--Hebrard ont reçu deux livres, Missak, Mélinée et le groupe Manouchian, roman
graphique revenant sur l’action du groupe Manouchian, et Elles aussi, Femmes résistantes drômoises, revenant sur la place des femmes
dans la Résistance pour casser le cliché d’une résistance uniquement masculine, ainsi qu’un bon cadeau chacun à la Fnac de 30 euros.